Système de retenue supplémentaire (SRS) et sécurité de la voiture
Le système de retenue supplémentaire (SRS) fait partie des nombreuses technologies mises en œuvre pour améliorer la sécurité des véhicules. Conçu pour offrir une protection additionnelle aux occupants d’un véhicule en cas de situation d’urgence, voici ce qu’il faut savoir à propos de ce dispositif.
SRS : définition
Le SRS est un système de sécurité passive destiné à renforcer la sécurité du conducteur et de ses passagers en cas de collision. Il se compose de plusieurs éléments :
Les airbags
Les airbags, éléments centraux du SRS, sont des coussins fabriqués à partir de matériaux souples et résistants, généralement du nylon ou du tissu enduit. Repliés dans des compartiments dédiés du véhicule, ils se déploient en quelques millièmes de seconde lors d’une collision suffisamment forte. Ce déploiement ultrarapide permet d’amortir le choc des occupants contre les éléments intérieurs du véhicule, comme le tableau de bord ou le volant. Les airbags réduisent ainsi considérablement le risque de blessures graves à la tête, au torse ou aux membres supérieurs.
Les prétendeurs de ceinture
Certains systèmes SRS modernes intègrent des prétendeurs de ceinture, aussi connus sous le nom de prétensionneurs. Ces dispositifs, montés sur les enrouleurs des ceintures de sécurité, resserrent automatiquement ces dernières au moment d’une collision. Ils permettent ainsi de plaquer le corps contre le dossier du siège, et ainsi, de réduire les risques de blessures au thorax ou à l’abdomen.
L’appuie-tête actif
En cas de choc arrière suffisamment violent, le véhicule propulse les occupants vers l’avant, puis les repousse vers l’arrière. Ce mouvement brusque de la tête peut entraîner des lésions cervicales graves, communément appelées « coup du lapin ». L’appuie-tête actif, grâce à un mécanisme intégré au siège, détecte le choc arrière : il se déplace instantanément vers l’avant et vers le haut. Ce mouvement rapide rapproche l’appuie-tête de la tête de l’occupant, réduisant ainsi le risque d’hyperflexion-hyperextension du cou.
Les capteurs d’impact
Disposés à des points stratégiques du véhicule (pare-chocs avant, longerons de châssis, portières…), ces capteurs détectent les collisions.
Le module de commande d’airbag (ACM)
Le module de commande d’airbag reçoit les données recueillies par les capteurs d’impact. Il les analyse pour déterminer la force et la gravité de la collision, en utilisant des algorithmes complexes. À partir de ces données, il détermine la nécessité ou non de déployer les airbags.
Les générateurs de gaz
Logés dans les airbags, ces générateurs sont des dispositifs pyrotechniques produisant un gaz chaud, généralement de l’azote, lorsque l’ACM leur envoie un signal électrique. Ce gaz chaud permet le déploiement rapide des airbags.
Le voyant d’alerte SRS
Le voyant d’alerte SRS, présent sur le tableau de bord du véhicule, indique le statut du système. Lorsque le contact est mis, ce voyant s’allume de façon brève, puis s’éteint. S’il reste allumé, ou s’il s’allume après le démarrage du véhicule, cela indique un problème avec le SRS.
SRS : les défaillances potentielles
Les systèmes SRS font l’objet de tests rigoureux et de normes de sécurité strictes. Si les dysfonctionnements restent rares, il est important, le cas échéant, de consulter sans tarder un professionnel de l’automobile. idGarages vous conseille de vous rapprocher de l’un de ses garages partenaires. Parmi les problèmes rencontrés :
Défaillance des capteurs d’impact
Des capteurs défectueux peuvent empêcher le système de détecter correctement une collision. Cela peut retarder ou empêcher le déploiement des airbags.
Problèmes avec le module de commande d’airbag
Un ACM défaillant peut envoyer des signaux erronés aux générateurs de gaz. Il peut alors déclencher un déploiement inopiné des airbags ou, à l’inverse, les empêcher de se déployer lors d’une collision.
Défaillance des airbags
Un défaut de fabrication ou une exposition à des températures extrêmes peut fragiliser les airbags. Ils risquent alors d’être inefficaces, voire dangereux en cas de déploiement.
Témoin d’alerte SRS défaillant
Comme nous l’avons vu, en temps normal, ce voyant s’allume brièvement lors de la mise en contact. Si tel n’est pas le cas, le voyant est défectueux. Or, cela peut masquer un problème réel avec le SRS.
Système de retenue supplémentaire : l’importance de l’entretien
L’entretien du SRS est crucial pour garantir la sécurité des occupants du véhicule en cas de collision :
Entretien périodique
L’inspection régulière du système permet notamment de s’assurer du bon état et du bon alignement des capteurs de collision, mais aussi du bon fonctionnement de l’unité de contrôle électronique. C’est l’occasion d’effectuer les mises à jour logicielles de l’ECU.
Diagnostic et réparation
En cas de suspicion de dysfonctionnement – en particulier si le voyant SRS s’allume sur le tableau de bord, – il est impératif de faire inspecter le système par un professionnel au plus vite. Les techniciens utilisent des outils de diagnostic spécialisés pour lire les codes d’erreur et identifier le problème avec précision. Ils procèdent ensuite aux réparations qui s’imposent.
Maintenance préventive et rappels
Après une collision, même mineure, les capteurs de collision peuvent nécessiter un remplacement.
Le saviez vous ?
Faut-il remplacer ses airbags ?
Certains fabricants recommandaient de remplacer les airbags après un certain nombre d’années (10 à 15 ans, selon le modèle), même s’ils n’avaient pas été déployés. Cela était dû à la dégradation potentielle des matériaux utilisés. Aujourd’hui, avec les avancées technologiques, la majorité des constructeurs estime qu’un airbag a une durée de vie équivalente à celle du véhicule lui-même.
Il est par ailleurs judicieux de vérifier de temps en temps si votre véhicule est concerné par un rappel SRS.
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