Quid du numéro Numéro d'identification du véhicule (VIN) ?

Plus de 1,4 milliard de voitures circulent aujourd’hui dans le monde . Afin d’assurer la traçabilité de ce parc immense, une simple plaque d’immatriculation ne suffit pas. Le code VIN, gravé dès la sortie d’usine, sert à identifier un véhicule d’une manière unique. Apprenez à le déchiffrer et à en comprendre toutes les subtilités.

Tout véhicule, dès sa sortie d’usine, possède une carte d’identité unique : le numéro VIN. L’acronyme signifie « Vehicle Identification Number » en anglais, soit « Numéro d’Identification du Véhicule ». Il s’agit d’une séquence de 17 caractères alphanumériques attribuée à chaque voiture. 

Pour éviter toute confusion avec les chiffres zéro et un, les lettres O, Q, I sont exclues de la composition du numéro VIN. 

Apparu aux États-Unis dans les années 1950, le VIN est devenu ensuite une norme internationale ISO. La standardisation du numéro permet aujourd’hui d’identifier de manière précise l’origine d’un véhicule, partout dans le monde. Une combinaison VIN correspond à une voiture spécifique : elle ne peut être attribuée à aucune autre. Le code est gravé de manière indélébile sur différentes parties du véhicule, en particulier sur le châssis. 

Souvent surnommé « numéro de châssis », le VIN ne doit pas être confondu avec d’autres identificateurs comme : 

• Le numéro de série du véhicule (NSV). 

• Le numéro dans la série du type (NST). 

Le numéro VIN se décompose de façon plus détaillée en trois codes : le WMI (constructeur), le VDS (description du véhicule), le VIS (informations complémentaires). 

Code constructeur (WMI) : une empreinte digitale géographique 

Les trois premiers caractères du numéro VIN constituent le WMI, acronyme de « World Manufacturer Identifier ». Il s’agit d’un code unique attribué à chaque constructeur automobile au niveau international. Il permet d’identifier l’origine géographique du fabricant. 

Chaque élément du WMI apporte une information précise : 

• Le premier caractère désigne une zone géographique, susceptible de regrouper plusieurs pays. La lettre « V », à titre d’exemple, correspond à une zone européenne avec différents États : la France, l’Espagne, l’Autriche, la Croatie, l’Estonie. 

• Le deuxième caractère précise le pays d’origine du constructeur au sein de la zone géographique. Une marque française est identifiée par la lettre « F », juste après le « V ». 

• Le troisième caractère est un numéro destiné à identifier de manière spécifique le constructeur automobile.  

Le numéro VIN d’un véhicule Renault commence avec les trois caractères « VF1 ». Le code « VF3 » correspond à Peugeot, « VF7 » à Citroën . 

Code descripteur (VDS) : la fiche technique condensée 

Les six caractères après le code constructeur constituent le VDS. Il s’agit de l’abréviation de « Vehicle Descriptor Section », soit « Section Descriptive du Véhicule ». Cette partie du numéro VIN contient une grande quantité d’informations techniques sur le véhicule. Cela inclut, en particulier : 

• Le modèle exact du véhicule (par exemple Golf, Clio, 308…). 

• Son pays de production. 

• Le type de carrosserie (berline, coupé, SUV...). 

• Le type de moteur (essence, diesel, hybride, électrique…), parfois même sa cylindrée. 

• Le type de toit (uniquement certains véhicules particuliers comme les cabriolets). 

Code indicateur (VIS) : l’identité unique du véhicule 

Les huit derniers caractères du numéro VIN constituent le VIS, abréviation de « Vehicle Indicator Section ». Ils apportent des informations complémentaires dans le but d’identifier de manière unique le véhicule au sein de la production du constructeur. Le VIS détermine tout d’abord l**’année de mise en circulation** et l’usine de production. 

Il constitue aussi un numéro de série unique. Chaque véhicule reçoit, en effet, un identifiant spécifique au sein de la production d’un modèle donné. Inclus dans le VIS, il différencie deux véhicules identiques sortis de la même chaîne.

Le numéro VIN se révèle utile dans de nombreuses situations : 

• Il identifie de manière certaine un véhicule tout au long de son cycle de vie, de la production à la destruction. Cela le rend essentiel aux démarches administratives, aux enquêtes de police en cas de vol… 

• Le VIN aide à déterminer la compatibilité des pièces de rechange. Il évite l’installation de composants non conformes, susceptibles d’altérer les performances du véhicule, voire de compromettre la sécurité des occupants. 

• Lors de l’achat d’un véhicule d’occasion, le VIN permet de vérifier son historique. L’acquéreur contrôle la concordance du code indiqué sur la carte grise avec celui gravé sur le châssis. Il s’assure ainsi de ne pas avoir affaire à un véhicule volé, à l’identité falsifiée.  

• Les compagnies d’assurance utilisent le VIN afin d’identifier les caractéristiques du véhicule assuré, calculer les primes, gérer les sinistres… Du point de vue de l’assureur, le code sert aussi à vérifier si le véhicule a été volé ou si une autre assurance existe déjà. D’une manière générale, il constitue une source d’information intéressante pour contrôler la cohérence des déclarations de l’assuré.

Le numéro VIN est inscrit à plusieurs endroits afin de faciliter sa vérification. Il est tout d’abord visible sur le véhicule lui-même. Vous le retrouverez au minimum : 

• Sur la plaque constructeur. Il s’agit de l’endroit le plus simple d’accès. Le plus souvent en métal, la plaque est apposée de façon visible dans le véhicule, par exemple sous le capot ou à l’intérieur d’une portière. 

• Sur le châssis, frappé à froid. L’emplacement choisi est plus difficile à trouver, dans le but de décourager toute tentative de falsification. 

Dans certains cas, le VIN est aussi inscrit sur le pare-brise, le plancher, le moteur, le coffre… Il ne s’agit alors pas d’une norme, mais d’un simple standard en vigueur chez le constructeur. 

Plusieurs documents administratifs comportent la même information. Le numéro VIN est inscrit de façon systématique sur la carte grise de la voiture, dans la case E. En outre, il figure en principe sur toutes les factures d’achat du véhicule. Les documents d’entretien, enfin, reprennent ce code d’identification la plupart du temps. 

Les véhicules récents, équipés d’un ordinateur de bord central, ont aussi en mémoire leur propre code VIN. Les professionnels de l’automobile, en cas de doute, peuvent accéder à l’information via l’utilisation d’une valise diagnostic.